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05/03/2020

Tarzanides du grenier n° 411

 

Supposons ... j'écris bien : supposons et non pas espérons, que le Coronavirus n'ait pas détruit notre capitale d'ici quelque jours. C'est alors que pourra se tenir dans Paris un Salon International du Tatouage.

 

Doc Jivaro n'est pas vraiment amateur de ce genre de mode cutanée. Tout au plus lorsqu'il était gamin se servait-il d'une décalcomanie fugace pour s'imprimer sur l'avant-bras un petit dessin représentant une des fables de Monsieur de La Fontaine. A ce moment là, il suffisait d'un peu d'eau et de savon pour faire disparaître le stigmate.

 

Lady Hermine, jolie femme donc femme dangereuse, collectionne des fourrures dont elle n'est jamais comblée. Prête à tout pour augmenter sa richesse, poussera t'elle jusqu'au crime ?

 

 

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Pour réussir ses forfaits Lady Hermine s'aide d'un matelot rudement costaud et dont la poitrine est couverte de tatouages vulgaires de quoi enrichir un musée des horreurs. C'est Mandrake de la mandragore qui va mettre un coup d'arrêt aux deux malfaiteurs en employant les ressources de l'hypnose.

 

L'imagerie ci-dessus est sortie du numéro 173 de DONALD hebdomadaire de l'année 1950, en juillet. Le Directeur en était Paul Winkler de retour dans le pays de Jean Moulin après avoir été se réfugier aux États-Unis pendant qu'Otto Abetz offrait le champagne Avenue Foch.

 

Mais les tatouages d'où qu'ils viennent ne peuvent pas rivaliser avec l'empreinte que la bague à tête de mort du Fantôme du Bengale, laisse ancrée dans la peau de ses ennemis les Thugs étrangleurs dévoués à la déesse Kali. (Eh, ouais ! ça ne rigolait pas dans les bandes dessinées de ma scolarité.) Ci-dessous, dans le numéro 35 de 1952, collection de la S.A.G.E. Diana fiancée de l'Esprit qui Marche, laisse éclater sa joie : elle se sait sauvée.

 

 

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Même Cassius Clay et Mohammed Ali réunis n'auraient pas tenu deux minutes face à un coup de poing lancé par le Fantôme du Bengale.

 

Doc Jivaro

 

14/12/2019

Tarzanides du grenier n° 390

 

En France, le premier hebdomadaire à mériter pleinement la qualité de journal de bandes dessinées, était d’inspiration américaine. Il s’appelait LE JOURNAL DE MICKEY en Octobre 1934. Et cela ne nous rajeunit pas !

 

Chaque année pour les fêtes de Noël ce comic présentait à ses jeunes lecteurs une première page ornée d’une grande illustration mise en couleur par imprimerie quadrichromie. Mais, damned ! notre défaite militaire devant l’armée allemande ; puis l’occupation de notre Pays par les troupes de l’Axe, Italie comprise, obligèrent notre Presse à censurer le nombre de pages de beaucoup de nos publications. C’est ainsi que Mickey se réduisit à huit pages renonçant à sa pagination de douze pendant que la totalité de son impression couleur s’appauvrissait aux rouge et bleu seuls.

 

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Le Journal de Mickey, 22 décembre 1940

 

Aurai-je des transports RATP et SNCF pour mon petit Noël ? C’est sans doute ce que vous vous demandez.

 

Les syndicats parmi lesquels les nostalgiques de l’époque de Joseph Staline nous serrent à la gorge, n’est-il pas ?

 

Doc Jivaro

 

21/10/2019

Tarzanides du grenier n° 383

Ce lundi, Doc Jivaro se met à table, disons qu'il passe aux aveux. Ne sachant quel sujet caricaturer, il se rabat sur l'évènement culturel qui vient de s'ouvrir en France : l'Expo LEONARDO DA VINCI dans le Louvre, hier encore Palais de nos Rois.



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La Joconde. Toujours pas surnommée "Gorge profonde"



Vous savez que le poète Apollinaire eut quelques embarras avec la police française quand La Joconde s'absenta sans permission en dehors du Louvre. Mais savez vous que la bande dessinée employa plusieurs fois le vol éventuel de cette peinture comme objet de ses scénarios ? Ci-dessous c'est le frère jumeau de MANDRAKE Magicien, qui subtilise l'archi-célèbre œuvre d'Art. Ce récit imagé fait spectacle dans le DONALD hebdomadaire numéro 141 du 4 décembre 1949 édité sous la responsabilité de Paul Winkler fondateur de Opéra Mundi.



BD-Mandrake,-La-Joconde,-1949.jpg



Dans nos musées nationaux ou municipaux les gardiens anciens, parfois recrutés parmi des blessés de guerre, n'étaient pas armés. Toutefois dans cet extrait nous voyageons aux USA ...



Forcément, MANDRAKE de la mandragore mettra hors de nuire son frère jumeau dont les agissements délictueux suggèrent l'existence d'un "double obscur" méconnu dans le prestidigitateur justicier créé par Lee Falk en 1934.



Inutile de chercher MANDRAKE dans les BD d'à présent : il a disparu. En fait c'est son serviteur noir LOTHAR qui a disparu en premier, victime d'une censure en provenance de l'anti-racisme à sens unique.

 

Doc Jivaro

 

27/10/2018

Tarzanides du grenier n° 321

BD-Donald,-Pim-Pam-Poum,-.jpg

 

Tu ne manques pas culot ! écrire que le Donald de la fin des années 1940 est un illustré français ALORS qu'il ne contient pour ainsi dire que des Bandes dessinées américaines, faut le faire !

 

Je venais de détecter la présence d’un visage à proximité de ma nuque… Au ton de la voix je le reconnus : Un montluçonnais âgé de mon âge, avec lequel je bavarde quelques fois plus d’une heure et qui recherche des journaux quotidiens régionaux des lendemains de 1940-45. Le genre Valmy, La Terre, Le Centre Républicain.

 

D’accord : DONALD n’expose presque que des séries made in USA. Mais son fondateur Paul Winkler mettait un point d'honneur à ce que la traduction en français du langage américain ainsi que le rédactionnel du Professeur TOP soient exempts de fautes de syntaxe. De nos jours, les bandeaux écrits au bas de nos écrans télévisés s'imaginent malins de se démunir d'un tel scrupule.

 

D’un autre côté nous ne pouvons absolument pas douter de la naissance française des … PIEDS NICKELES. Sûrement, vous venez d’apprendre par les médias que HACHETTE entreprend la réédition du trio célèbre  : Croquignol, Filochard et Ribouldingue. Trois cambrioleurs, trois roublards, trois ... trois gibiers de potence qui auraient pu damner le pion à un autre trio célèbre les MARX BROTHERS

 

Bd-Les-Pieds-Nickelési.jpg

 

Ces trois français furent inventés en 1908 par FORTON (Louis), lequel était aussi l’inventeur de BIBI FRICOTIN. Bien dans la mentalité « mauvaise conduite » des trois canailles, ce Louis FORTON mourut alcoolique. Beethoven aussi ?

 

La réédition choisie par Hachette ne regroupe que la suite des BD dessinée par PELLOS à partir de 1948. Tout au long de sa parution le verbe populacier des débuts des Pieds Nickelés perdit beaucoup de son argot d’apaches parisiens jusqu’à ce que la Loi de censure année 1949 ait contraint les éditeurs à tenir un langage plus conforme au vocabulaire de l’instituteur face à ses élèves. C’est donc par la vivacité de son graphisme que PELLOS parvint à entretenir une ambiance explosive que les dialogues assagis avaient perdue.

 

 Doc Jivaro présente ci-après un trop court extrait d’un épisode complètement inattendu de la part de trois gredins : leur incorporation volontaire dans l’armée française pendant la « der des d’ers »

 

BD-Les-Pieds-Nickelés.jpg

 

C’est pas de la soupe c’est du rata.

C’est pas de la merde mais ça viendra

 

Voilà ce que chantait de temps en temps, en fait : très rarement, mon grand-père rescapé de 14-18. Et quelquefois il risquait un commentaire : « On raconte que les mères sont contre la guerre afin de protéger leurs enfants. C’est pourtant elles qui s’étaient précipitées dans les usines pour fabriquer des obus ».

 

Doc Jivaro

 

 

05/05/2018

Les Tarzanides du grenier N° 297

 

Longtemps, Doc Jivaro s'imagina que l’album numéro 6 DONALD des années 1949-1950 et groupant les numéros hebdomadaires 131 à 156, lui avait été offert pendant une des maladies de l’enfance. Histoire de l’aider à patienter « au fond du lit ».

À garder la chambre, donc ? c’est ça selon l'expression familière.

 

BD-Donald-N°31-à-156.jpg

 

Lorsque beaucoup plus tard j’en bavardais avec ma mère elle ne se rappelait pas m’avoir acheté ce volume d’illustrations.

Quand tu as eu la rougeole ? la varicelle ? tu as eu aussi une otite.

– Et les oreillons ?

– Qu’est-ce que tu vas inventer ! ce n’est pas toi qui as subi ce mal. C’est le voisin, c’est René, souviens-toi.

 

Entre voisines, des oreillons, les dames en parlaient avec beaucoup d’animation. C’était une catastrophe mais pour les garçons seulement. « Ils ne pourront pas avoir d’enfants ! » Grand mystère pour mes oreilles quand elles entendaient sans tout comprendre.

C’est dans ce volume DONALD que je rencontrais pour la première fois PIM PAM POUM. Mon père aussi, c'était nouveau pour lui. Certains soirs, il s’en amusait, sa tête toute proche de la mienne.

 

– Vous avez l’air malin tous les deux ! s’exclamait Maman tout en utilisant les assiettes pour faire descendre de la table DONALD qui n’avait aucun droit à s’y étaler à l’heure du souper.

 

BD-Donald-1949.jpg

 

Une image dessinée par Knerr et publiée le 4 décembre 1949 en huitième page du journal qui en comptait huit. Les adultes connaisseurs reconnaîtront là-dedans presque tout l’attirail d’une séance S.M. Les chaînes, les esclaves ou les martyrs encagés, la présence d’un instrument dont l’utilisation dépend d’un chantage aux sucettes sucées. Les plus vicieux d’entre vous remarqueront l’emplacement corporel où sont érigées les deux poignées de la cisaille. Enfin, les jambes croisées de la « dominante » de service.

Bien entendu le S.M. doit toujours se dérouler entre complices. C’est le faire semblant d’une comédie. C’est le JEU.

 

Il se pourrait bien que samedi prochain PIM PAM POUM soient toujours présents auprès de Doc Jivaro. Comment se lasser d’une BD chef-d’œuvre plus que centenaire ?

 

Doc Jivaro

28/04/2018

Les Tarzanides du grenier n° 296

 

Ce jour, moins de deux heures avant de débuter cette écriture, j’ignorais l’existence de ce recueil PIM PAM POUM édité par HACHETTE.

 

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Edité en 1933, c’est-à-dire pratiquement une année avant le premier numéro hebdomadaire de MICKEY daté du 21 octobre 1934. PIM PAM et POUM débarquaient en France protégés par le copyright Opéra Mundi. Toutefois PIM PAM et POUM durent patienter (archi difficile pour eux !) jusqu’au numéro 25 du 7 avril 1934 pour que leur incorrigible mentalité de farceurs secoue et froisse, peut être même déchire les pages du journal dont Paul WINKLER était le directeur gérant.

 

Les dessins présents dans l’édition HACHETTE, ici, proviennent du talent de KNERR. Nombreux furent les dessinateurs qui se succédèrent au chevet – si j’ose dire – des gamins terribles PAM et POUM. Il y eut Dirks, Winner, Musial, etc, etc. Quant au titre de la série il fut souvent modifié dans les versions françaises. Aussi trouvons-nous un « Capitaine Louf » mais aussi un « Capitaine Cocorico ». Les spécialistes, bien distincts de nous autres amateurs, préfèrent croire nous distancer en parlant des KATZENJAMMERS KIDS.

  

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Les textes distribués en dessous des images constituent une présentation habituelle à l’époque où la BD, chez nous, hésitait encore à utiliser des « bulles parlantes ». Enfin, en ce qui concerne la coloration bleuâtre et rosâtre dont les nuances sont fabriquées à l’aide de trames visibles à l’œil nu, elle restera permanente jusqu'aux années 1950 chez HACHETTE.

 

Nous ne connaissons pas l’auteur de l’illustration du volume affiché devant nous. C'est que HACHETTE, pour ses couvertures destinées à la jeunesse, recourait à des talents anonymes auxquels on ne demandait que d’imiter avec plus ou moins de ressemblance le style de tel ou tel créateur connu dans le monde de la BD.

 

Pour celui qui garde de son enfance le souvenir des personnages de PIM PAM POUM, son étonnement apparaît d'avoir à lire que le vieux monsieur à longue barbe et coiffé d’un chapeau haut de forme et qu’il connaît sous l’appellation « L’astronome » se trouve nommé « Monsieur Belazur » dans le recueil de 1933.

 

Eh bien  ! à la semaine prochaine si les dieux le veulent.

 

Doc Jivaro